-
J’aime bien les
osselets
, le
monopoly
强手棋
–
mais seulement quand
j’tiens la banque. J’adore jouer aux
billes –
je gagne tout
l’temps. Le
jeu de
l’oie
鹅,
<
口
>
傻瓜,
笨蛋
, c’est
franchement
坦率地讲
dé
bile
<
口
>
< br>愚蠢的,
傻的
. Enfin,
toujours moins que les dames, le rubis
cube, et toutes ces conneries
des pays
de l’est. Les devinettes, c’est pas mon truc.
Yams
, crapette,
marelle
造房子游戏
,
c’est ok. Oh, chat
perché
藏猫猫
,
?
a passe encore, mais
?a
s’arrête là. Mais il y a un jeu
auquel<
/p>
à
和
lequel
的结合形式
il ne faut jamais
jouer
–
je dis
bien JAMAIS,
mê
me
si
即使
c’est votre
meilleure
bon
的比较级
amie qui
vous le propose. C’est de se faire ensevelir dans
un bloc de
bé
ton.
Ce
jeu, il a commencé
avec une jolie
maison. Et un joli bus sans
chauffeur.
Une jolie boite et une jolie copine. Non, en
vérité, j’me
trompe. Le jeu a
commencé
un petit peu plus
t?
t. Ca a commencé
par
un mot dé
go?
tant,
qui veut rien dire du tout. Un mot comme
?
Mé
tastase
?. N’importe quoi
! Pourquoi
pas ?
Mammouth ?
tant
qu’il y est
? En plus,
?
a fait pleurer Maman. De toute
fa?
on, les
mé
decins, ils sont nuls. Ils
disent des mots nuls. Ils portent des
pantalons nuls. Alors, imaginez ce
qu’ils peuvent bien savoir sur les
mamans.
Et puis, il y a aussi
d’autres mots pas sympas. Comme… Kowalsky. Oh,
cherchez pas, ?a n’veut rien dire non
plus.
Kowalsky pue aussi.
?
Polak ! ?
. Et
puis encore ?
Sale polak !
?
. Sans oublier ?
Sale polak
tê
te à
claque !
?
. Et tout ?
a, ?
a
veut dire à
peu prè
s la
mê
me chose :
?
a
veut dire ?
J’ai
mal
?
, ?
J’ai mal comme personne d’autres sur
Terre, sur Mars et mê
me sur
Alta?
r 4 ?
.
* * * * *
-
Tu l’aimes
? Moi
aussi j’la trouve très jolie. Donne.
-
C’est un trésor
? Un vrai ?
- (Oui de la
tê
te)
- Waouh
! En tout cas, moi j’ai jamais vu un
manège aussi beau,
jamais jamais. Si,
peut-ê
tre sur Alta?
r 4, mais
pas sur Terre.
- Moi si.
- Où
? J’veux dire
:
c’est un vrai manège
? Il existe
vraiment ?
- Oui mon ange.
Là
. Et là
.
- Et là
aussi.
- Julien, tu prends le bus ce matin, il
faut que je reste avec Maman.
- Allez, allez, allez mon Juju. File.
-
Maman, maman,
t’a
s oublié
ton
tré
sor.
-
Garde le. Mon seul trésor, c’est toi.
* * * * *
- Sophie ?
- Tu
dois confondre
: moi c’est sale
polak
!
Sophie
non plus n’avait plus rien de précieux ce
jour
-là
. Alors, fallait
partager.
-
Tu m’le prêteras de temps en
temps
?
- Tu la
donnes et tu la reprends. Si tu la veux vraiment,
prouve le moi.
Cap ou pas cap ?
C’était parti
! J’crois que c’est comme ?a que ?a a
vraiment
commencé
.
- (Rires) Cap !
-
Qu’est
-ce que tu as fait
? Qu’est
-ce que tu as fait ?
Tu vas
ré
pondre ?
-
Rien. Non,
j’veux pas qu’il me tape.
-
Il te tapera pas. Arrê
tez, vous avez
pas le droit. Arrê
tez.
-
Silence. Je ne t’ai pas
parlé. Julien
! Tu ré
ponds !
-
Je n’veux pas
qu’il me tape. Non
!
- Il te tapera pas Julien. Cap ! Tapez
pas, vous avez pas le droit,
arrê
tez !
- Tais toi !
A
bien y réfléchir, je crois que Papa n’a jamais
beaucoup aimé Sophie.
Mê
me
au tout dé
but.
*
* * * *
Le jeu s’est mis en
place tout seul. Si Sophie avait la bo?te, elle
pouvait me donner n’importe quel gage.
J’le faisais. Et j’regagnais la
bo?te.
Alors, c’était à mon tour de donner un autre gage.
Fastoche
! Et
super rigolo,
non ? Un jeu cré
tin ?
Peut-ê
tre bien
! Mais…
c’était notre
jeu.
* * * * *
- 8
fois 7 ! 9 fois 7 ! 3 fois 7 !
- 21.
- 4 fois 7
!
- 28.
- 5 fois 7 !
-
35.
- 6 fois 7 !
- 42.
- 7 fois 7 !
-
49.
* * * * *
- Avec la lettre A, citez moi des noms
communs commen?
ant par la
lettre A… Franck
?
- Des animals !
- Des animaux ! Oui Franck : un animal,
des animaux
! Qui d’autres
?
Sylvie !
-
Abricot.
- Trè
s
bien ! Des abricots ! ABRICOT ! A
pré
sent, B
! D’autres noms
communs commen?
ant par la
lettre B ? Oui, Sophie
! B,
comme…
?
- B
comme bite. B comme brouter, brouter la moquette.
Bordel aussi,
braguette, bistouquette.
- Ca suffit, tais-toi tout
de suite !
- Barre toi si
tu veux. Boudin baveux. Barre toi boudin baveux.
- Mademoiselle se croit
dr?
le
? Je te mets zéro, tu
m’entends
? Z,
comme
zé
ro
! J’t’envoie chez
monsieur le directeur
! On verra si
?
a te
fait rire
!
Qu’est
-
ce que c’est que ?a
Ju
lien, je peux savoir ce que tu
fais ? Allez, chez monsieur le
directeur avec Sophie !
* *
* * *
- Bander.
- Quoi ?
- B
comme bander.
-
J’sais bien peleton
!
* * * * *
- La discipline. La discipline est la
mè
re du respect. Et sans respect,
c’est la fin de la civilisation.
L’aquédiquescence des fondamentaux de
la cité
, la voyoucratie,
quoi ! Et tout cela gr?
ce à
qui ? Mais à
Mademoiselle
Kowalsky ! Et à
Monsieur Janvier ! Hein
?
- Cap !
-
Qu’y a
-t-il
Monsieur Janvier ? Si vous avez quelque chose
d’in
té
ressant
à
dire, faites moi participer ! Me
demande quelle idé
e
fumeuse
a pu traverser votre petit cerveau
ché
tif pour vous
permettre
de m’interrompre
! Vous imaginez
s?
rement, Monsieur
Janvier,
que…
C’est un super
jeu
! Le problème, c’est
qu’il fait vra
iment rire
personne.
-
Sé
parez les ! Sé
parez les
Mademoiselle !
Nous
séparer. Nous n’avons jamais été cap d’y rêver.
* * * * *
- Monsieur Janvier, allez donc
rejoindre votre camarade
Mademoiselle
Kowalsky. Les grands esprits se rencontrent,
n’est
-ce
pas ? Est-ce que
vous connaissez le sens du mot
ch?
timent ?
-
Même si ce
n’est pas pour vous, est
-ce que vous
avez pensé
à
l’avenir que vous préparez à cette
petite
? Si vous ne lui induisez pas
un minimum d’éducation…
- Bon, ?
a va
!
J’suis pas sa mère
!
- La
vulgarité
粗俗,
粗野,
粗鲁
n’est pas au
programme de l’éducation
! Ni de
l’académie, Mademoiselle
Kowalsky
! Je vais encore une fois de
plus
convoquer vos parents !
-
Nos
parents,
ils
parlent
pas
Fran?
ais.
Et
d’ailleurs
[aj?r]
by
the
way
?
bite ?
,
?
a veut dire ?
marteau
?
hammer
en polonais. Autre chose ?
Toi ! Tu perds rien pour attendre ! Tu
vas ê
tre privé
e de
dessert
[des
ε
r]
,
privé
e de sorties,
privé
e de té
lé
!
-
T’es privé de
bonbons
! T’es privé de
bandes dessiné
es
[b
?
ddesine]
连环画
(
册
)
! Et t’es privé de
lumiè
re
[lymj
ε
r]
日光;灯光
p>
dans le
couloir
走廊
p>
,
通道
. Et
maintenant, va chercher ton manteau !
Ca
suffit
suffire
够了
maintenant !
- Cool ! Tu fais la mê
me
chose ?
* * * * *
- Tu montes tout de suite
dans ta chambre ! Julien ! Tu
ré
veilles
[reveje]
弄醒
pas
Maman
妈妈
(
儿语及对母亲的爱称
)
! Julien !
-
Maman ! Maman, maman ! On a mangé
un
truc super à
la
cantine
[k
?
tin]
饭厅
. Quoi
? T’es
restée au lit toute la journée,
veinarde
[v
ε
nar
, -d]
lucky
! On a eu
une dicté
e. Vlan !
-
Tu sais… Mon Julien… y a
un médecin qui est venu me voir ce
matin.
-
Eh ben, j’ai quand même fait 5 fautes
et tu sais quoi
?
-
Juju, sois gentil.
J’voudrais…
-
J’ai eu 10 en
ré
citation
[resitasj
?
]
朗
诵
! Tu veux
l’entendre
? Oui, j’ai aussi
fait une grosse
十二打,罗
< br>,
巨大的
bê
tise
[betiz]
蠢事
…
Les amis, c’est comme les
lunettes. Ca donne l’air intelligent
p>
[
?
t
ε
li
??
]
,
mais ?
a se
raye
[r
ε
je]
facilement. Et puis, ?
a fatigue !
Heureusement,
des fois, on tombe sur
des lunettes vraiment cool
! Moi, j’ai
Sophie.
* * * * *
- A pré
sent, des
animaux commen?
ant par A !
- Asticot.
-
Bien !
-
Autruche…
-
Trè
s bien !
-
Abruti, Alta?r 4…
- Continue !
-
Cap ou pas cap ?
- Cap !
-
Je te mets
zéro, tu m’entends
? Un zé
ro
! Et on va au bureau de
monsieur le
directeur !
- La discipline
! Toujours… la discipline
!
Je vous avais pré
venu
pourtant ! Cette fois-
ci,
c’est l’avertissement. A partir de maintenant,
c’est terminé l’Eden. Ca va
barder
! Ah… ma petite
fille, tu
accoucheras dans la douleur,
tu porteras des talons aiguilles, tu
subiras des ré
gimes, des
pillings, des liftings, et en
plus… tu
feras la
proprote
! Et c’est
pas fini… Toi, mon petit, je t’ai réservé le pire…
Les
tourments et les flé
aux,
les dinosaures, la guerre atomique, Hitler, la
guerre, le massacre des Indiens, les
machines à
lavé
e, les
pé
troliers
qui font
naufrage, l
a misère… mais surtout, oh
oui, surtout
: les jolies
Mamans, malade !
* * * * *
- Et
dans cette direction, habitant de Mars :
?
Allez y voir si vous
voulez, ils sont fous tous les deux.
?
?
Beuh, je ne veux pas
aller chez
les fous ?
,
protesta Alice. ?
Oh, vous ne pouvez
pas faire autrement,
dit le chat. Nous
sommes tous fous ici : je suis fou, vous
ê
tes folle. ?
- Maman, tu vas mourir ?
- Je ne vais pas bien.
- Tu vas mourir ?
- Oui. Comme tout le monde.
-
C’est à cause de
moi
? Parce que je fais des
bê
tises ? Tiens
! T’as
qu’à me demander de faire quelque chose
d’intelligent
! J’te jure,
j’le
ferai
! J’suis cap,
hein
!
- Tais
toi.
- Pas cap.
- Bouche toi les oreilles. Bouche toi
les oreilles fort fort fort, encore
plus fort. Tu entends comme je
t
’aime, c’est le plus important. Bon,
où
on en é
tait ?
-
Sophie est cap
d’écrire avec les dents, c’est important,
non
?
-
(Rires)
Oh, on
dirait que ni Alice, ni ta mère ne t’intéresse
autant
que Sophie
! Alors,
avec les dents, bien s?r… et comment elle
se
dé
brouille
avec les oreilles ?
- Tu
sais le faire toi ? Et jeter les
araigné
es dans la puré
e ? Et
monter
à la corde les yeux bandés,
t’sais
?
- Avec
un verre en é
quilibre sur la
tê
te ?
-
Pah, j’te crois pas
!
-
(Toux)
Tu
t’imagines que t’es le premier
à
jouer à
cap ou pas cap ?
Allez, bonne nuit !
(Toux)
- Maman
? C’est quoi ce que
tu as fait de plus fou
?
- Voler.
- Voler
? Voler quoi ?
- Voler dans
le ciel.
- Waouh ! Montre,
allez, vas y ! Vole, vole !
-
Cap… Plus tard.
- Quand ?
- Bient?
t, j
’te
le promets.
(Toux)
-
Mais quelle
idée d’aller lui lire une histoire
! Dans ton état… c’est toi
qui devrais ê
tre au lit.
- Maman
? J’suis
encore très puni
? Ou juste un peu
? J’veux dire, euh,
Sophie
m’a invité à… le mariage de… sa s?ur…
- Nan !
* * * *
*
- Moche sa robe !
- Moche son mec !
-
En tout cas,
si moi j’me marie un jour…
- Tu diras non au curé
, cap
ou pas cap ?
- Cap bien
s?
r !
-
Qu’est
-ce que tu feras quand
tu seras grand ?
- Tyran !
- Ouais, tyran ?! Avec tout
un peuple asservi ?
-
Parfaitement. Avec un arè
ne, des
esclaves. Je les torturai chaque
jeudi
matin !
- Cool !
- Et toi ?
-
Ben… je… Non, c’est idiot.
- Allez, dis le !
- Non, ?
a va pas
te plaire.
-
Moi
j’te le dis, raconte
!
-
J’aimerais être un flanc.
Un flanc aux
abricots. Nature, tiens.
Un peu
tiè
de dans une
boulangerie, en vitrine.
-
Un flanc ?! Comme le g?
teau ?
-
Ben
évidemment, qu’est
-
ce que tu
veux que ce soit d’autre
? Y en
n’a pas 46
000 des flancs !
-
Flanc… Flanc…
Ah mais ouais, un flanc
! Mais ouais,
mais c’est super
gé
nial !
- Bon, cap ou pas cap ?
- Caaap !
-
Mouais !
- Hmm, quoi
?
mouais ?
?
-
C’est juste à cause de ?a
que les hommes sont mieux payés que les
femmes ?
- Aux
bons ouvriers, les bons outils.
- A mon tour ! Montre moi ta zizette !
-
C’est pas du
jeu
! C’était MON
gage
! T’as pas le droit de
copier
!
- Cap
ou pas cap ?
- Cap.
-
C’est
tout
? Mais on voit rien du tout !
- Tu vois que les femmes
sont plus malignes que les hommes
!
C’est
tellement plus simple d’être
amis… Tire la n
appe !
- Cap !
- A toi
! Plus fort !
- Cap !
-
Julien
! J’te cherchais
partout
!
-
Oh, oui, le prof de violon était
malade, et…
- On verra
?
a plus tard, allez, viens.
* * * * *
-
Maman !
- Mon Julien, mon
grand gar?
on.
-
Tu vas gué
rir, hein ? Tu vas
gué
rir. Cap ou pas cap ?
-
C’est pas toi qu’a la
bo?te mon coeur. C’est pas à toi de faire les
gages.
-
Ben j’vais la chercher
!
- Laisse Julien. Embrasse
ta mè
re.
-
Tout à l’heure j’irai. Et puis après,
tu me montres comment tu voles.
- (
Acquiescement de la
tê
te
)
-
Qu’est
-ce que tu fais ici ?
-
Julien, je…
-
Laisse moi,
s’il te plait, tu peux pas comprendre.
-
C’est s?r. J’suis juste
bonne à jouer. Ok, la prochaine à cloche pied,
cap ou pas cap ?
- Je saute deux et Maman
gué
ri. Je saute trois et elle revient
à
la
maison, pour mon
anniversaire. Ouais
! Quatre d’un coup,
elle revient
ce soir, toute
gué
rie ! Maman ? Maman ? Maman ! Maman
! Maman !
Maman
! Maman…
Maman
!
* * * *
*
- Lalalalala
(
La vie en rose
)
* * * * *
- Bonjour, je suis le Papa
de Julien. Vous ê
tes la Maman de Sophie
?
Sa s?ur
? J’ai
besoin de… Est
-ce que Sophie pourrait
venir à
la
maison… ce
soir
?
- Tu dors ?
- Officiellement, oui.
- Les rumeurs disent que tu fais
semblant.
-
Oui,
j’ai lu ?a dans Paris Match, juste des ragots.
J’vais dormir un
peu.
-
Dis, demain, j’pourrais
venir dormir chez toi, hein
? J’pourrais
?
- Nan ! Jamais, tu viendras jamais chez
moi, promets le !
-
Pourquoi, ce serait vachement…
- Promets le !
-
Bon, d’accord.
- Bonne nuit.
C’est comme ?a qu’on prend de mauvaise
habitude. Je parle pas de
casser des
tasses. Ca, c’est plut?t sympa. Mais de dormir.
Sophie et
moi, on a bien dormi 10 ans
cette nuit là
. Et au matin, les choses
sé
rieuses ont
commencé
.
Script de Jeux d'enfants
Partie 2
Et oui, un matin,
les choses sé
rieuses ont
commencé
.
(
Dring)
- Oh merde de merde
!
- Il est quelle heure ?
-
L’heure de mon
exam
!
- Exam de
quoi ?
- De maths.
-
Tu l’auras
pas. J’t’ai dit que je supportais pas
?a
!
- Oh
! Mais t’es con, ?a
va pas
non
? Oh, mais t’es malade
!
- Julien, julien
! C’est quoi tout ce bruit
?
Julien ! Julien, ouvre !
-
Merde, merde, merde !
-
Julien, ouvre
! Tu ouvres, sinon
j’entre. Julien
!
- Rends moi
?
a !
- Cap ou
pas cap ?
- Oh non, pas ce
matin ! P
as ce matin, j’ai déjà assez
les boules
comme ?
a.
-
Et si, ce
matin… Ce matin, Sophie va mettre le soutif…
* * * * *
- Mademoiselle
Kawalsky !
- Kowalsky !
Sophie, Kowalsky !
La règle
du jeu était demeurée inchangée. Mais ce qu’on
pouvait
appeler taquinerie lorsque nous
é
tions gamins devait à
pré
sent
s’appeler
perversion. Vous savez ce qu’est la
perversion
? Ce n’est
qu’une affaire de go?t. Comme la bouffe
chinoise. On aime ou on
n’aime pas.
N’empêche que… quand on est Chinois, on n’a pas le
choix.
-
Moi c’est Julien.
-
Et moi c’est
Va
-te-faire-mettre
Donner un sens à
ma vie ? Ca
aurait é
té
comme de jouer la
5
e
de
Beethov,
avec comme tout orchestre des ongles sur un
tableau.
-
Mademoiselle Kawalsky…
- Fonction vectorielle
?
Alors… V1 par V2 est
é
gal au
produit de leurs
deux modules multiplié
par le cosinus de l’angle que forment les deux
cordes.
-
Hmm… Tu m’as l’air calé en fonction
vectorielle. Dis moi si je me
trompe…
-
Mademoiselle
Kawalsky…
- Ton vecteur est
dé
fini par une origine ? Mais surtout
une grandeur
orientée dans un espace
vectoriel…
-
Certains espaces vectoriels sont plus
attirants que d’autres.
-
Tu crois que tu pourras approfondir la
thé
orie avec moi ?
- Cette loi est exponentielle.
-
Tu révises
tout seul d’habitude
?
- Hm
m…
-
On t’a jamais dit que ?a
rend sourd
?
-
La solution de la sous-
fonction delta
s’il vous pla?t, Mademoiselle
Kawalsky.
- Kowalsky
!
Euh…
- 3M?
- 2M + 1
-
Mademoiselle
Kawalsky… Mademoiselle, revenez, je vous ai pas
autorisé
à
quitter cette classe !
-
Euh, f(x) a deux racines distinctes si M est
compris entre -1 et 1/3.
-
Faut que j’y aille, c’est… c’est ma
s?ur.
- Pauvre mec !
-
Plus fort,
j’entends pas
! … Ca a
marché, non
? J’l’ai fait
quand
mê
me ! Oh, fais pas
cette gueule !
-
T’as fait quoi
au juste ? A
part lé
chouiller une gonzesse ?
-
T’as… t’as
rien compris ou quoi
?
L’examinatrice a pas le bon nom
!
J’ai grugé les listes, elle croit que
tu t’appelles Sophie Kawalsky.
- Ah, bien joué
Einstein
! C’est les résultats, pas les listes
d’appel qu’il
faut gruger !
Mademoiselle Kowalsky, ?
a fait quand
mê
me zé
ro !
-
Arrête, c’était dr?le,
non
?
-
Oui, c’était super dr?le
! Et j’ai passé 20 minutes devant un
peloton
d’exécution rivé sur mon
soutif. Après tout,
qu’est
-
ce que t’en avais à
foutre,
t’avais mieux à
faire. Tiens, ton susucre
!
- Arrê
te, je la connais pas
cette nana
! C’est juste pour passer le
temps ! En plus, elle est nulle en
maths !
-
Auré
lie Miller, une vraie
t?
che ! Elle a que deux choses pour
elle :
primo, elle a couché
avec Igor, le prof de gym. Et deuxio, elle a les
boucles d’oreille du délire. Voilà, tu
la connais sous son meilleur jour
!
-
T’es
jalouse
!
- Moi
?
- Oui, toi !
-
Mais paie toi les
poufiasse que tu veux, je m’en tape
! J’essaie juste
de
ré
ussir mon oral malgré
?
a !
-
Ca alors, t’es jalouse
!
- Tu me l?
ches
avec ?
a ! Maintenant, si tu veux mon
avis sur Auré
lie
Miller, vas
y, je te donne ma bénédiction. Il parait que c’est
un coup
d’enfer, il y a que la furie du
bois Jolie qui est pas passé entre ses
jambes.
- Oh,
arrê
te Sophie !
-
Ah non, j’te jure,
hein
! T’aurais tort de t’en
priver. Au passage, tu
me ramèneras ses
boucles d’oreille, cap
?
* * * * *
-
Mademoiselle…
Miller
? Aurélie Miller…
-
T’as un copain
?
- Euh, oui.
-
Ben t’en as deux main
tenant.
- Et toi
? T’as
s?ur, c’est vraiment ta s?ur
?
-
C’est elle qui
m’envoie.
- Bon bah
dé
gage ! Je hurle et toute la fac
dé
boule.
-
Nan mais… Ouvre
! Eh !
-
C’est pour
quoi
?
-
C’est
ok
chez
toi.
-
J’dirai
un coup de chiotte. C’est pour ?a que
tu me plais.
-
Miller…
Aurélie. Toujours pas
?
-
Nan, ‘tends ‘tends ‘tends
!
-
Nan nan, il
faut que j’y aille.
- Quand
est-
ce qu’on se revoit
?
- Euh, au
troisiè
me trimestre, pour les partiels.
- Non attends
Auré
lie, je t'en supplie. Donne-moi tes
boucles
d'oreilles. L'or de tes cheveux
s'y reflè
te et l'organe semble si
disgracieux au regard de tes seins.
Abandonne ton esclave transi à
la
contemplation de tes boucles.
- ?
coute t'es
taré
. T'es vraiment dingue, mais t'es
gentil tu me laisses
hein. On les a
ré
visé
nos fonctions
vectorielles. On va pas s'atteler
aux
liné
aires hein, ?
a nous
ressemble pas...
- Tu crois
au coup de foudre ?
- Bah
ouais.
- Na?
ve !
-
Aurélie Miller… Recalée.
* * * * *
-
Ca te dérange
si c’est déduit de ma pay
e
?
Alors…
?
-
Ben j’aime pas les blondes.
-
Tu l’as fait, t’es
vraiment un salaud, hein
!
- Un tyran !
-
Et voilà
! Comme ?a Aurélie
Miller n’a vraiment plus rien pour elle
!
-
T’oublies
ton Igor là, le prof de gym. Celui qui a un tour
de biceps
plus grand que son
pé
rimè
tre
cr?
nien, hein ?
-
J’ai déjà couché avec lui.
* * * * *
- Il fait combien exactement de tour de
bras ?
- Autant que ton QI.
- Et il te
pla?
t, ce yé
ti ?
- En deuxiè
me choix, oui !
- Comment ?
a en
deuxiè
me choix
?
Qu’est
-ce que ?
a veut dire
? C’est
qui le premier choix
?
- A ton tour ! A ton
tour, grouille !
- Igor,
calme toi
! Tu connais les paris
stupides, genre… euh… Blaise
Pascal ?
Il a peur de ne conna?
tre. Wah !
- Tous tarré
s !
- Hein Igor, ah !
-
Bon, on passe à
autre chose ?
- Va lui filer un coup de
pied dans les couilles.
* * * * *
- Dis que tu regrettes !
-
Oh ?a va, c’était
marrant
!
- Dis
que tu regrettes !
-
Ben si t’étais pas cap, fallait pas y
aller, hein
!
-
Regarde moi bien, abruti
! Si
j’suis
dans cet état, c’est
que j’suis cap
de tout, moi. Alors
maintenant tu t’excuses.
-
Tu peux toujours te gratter. Il te reste toujours
un bras pour le faire.
-
Enfoiré, donne moi la bo?te… Embrasse
moi, cap
?
- Cap
!
-
J’ai
dit
: embrasse moi !
- Ca va pas, non ? Vous ê
tes
complè
tement fous ! Descendez, de ma
bagnole
! Descendez, j’vous
dis
! Mais ils sont malades ceux-
là
! Vous
m’entendez,
oui
? Descendez j’vous
dis
! Mais enfin, vous allez
m’écouter, oui
? Descendez !
Bande de cons ! Connards ! Cons !
- Aime moi.
-
Cap.
-
C’est un
jeu pour toi là
?
-
Non, un pari. C’est toi
qui l’as lancé.
-
Ben si j’l’ai lancé, t’as pas su le
rattraper au vol. Pauvre tache, tu vas
louper ton bus !
* * * * *
Et puis, il a bien fallu
grandir. Quand on est gosse, on croit
na?
vement
que grandir, ?a se
fait tout doucement… Des nèfles, ouais
! Ca vient
de fouetter ! Rrrouanh
! Comme une branche d’arbre quand
quelqu’un passe devant toi dans une
forêt. Ou quand ton père te dit
:
-
C’est fini
Julien. C’est fini de j
ouer. Tu as un
concours dans deux
mois, un concours.
Ne le rate pas, sinon moi j’te raterais pas.
-
Bon ?a va
Papa, écoute, c’est pas si grave… Sois
zen
!
- ZEN ?!?
Petit con, va
! Tu trouves que j’suis
pas assez zen comme
?
a ?
Dois-je te rappeler que tes jeux si lumineux ont
tué
la femme que
j’aimais
? Qui,
j’te rappelle en passant, était aussi ta
mère
!
-
C’est dégueulasse
! Maman
est pas morte à
cause de moi !
-
Oui, c’est
dégueulasse, nous sommes d’accord. C’est
dégueulasse
un mec pas zen. C’est
dégueulasse au point de t’élever tout seul,
enfoiré
!
-
T’es une ordure
! J’l’ai pas tuée
!
-
Oui, j’suis
une ordure
! J’suis un mec
cap
! J’suis cap de casser
la
gueule de son fils
!
J’suis pas cap d’accepter que cette graine de
polak
de Sophie Kowalsky vient de lui
empoisonner son fils, au point que tu
me parles plus jamais ! Sauf quand ta
copine a fait un pari sur mon
dos…
Choisis
! C’est elle, ou
c’est moi
? Alors…
cap
? Ou pas cap ?
* * * * *
- Sophie !
-
Salut Julien ! Tu veux voir Sophie ? Elle est pas
là
.
-
Qu’est
-ce que tu fous
là
? J’t’avais dit de ne
jamais rentrer ici. T’es
content, t’as
vu
! T’as amené les
cacahuètes, j’espère
! Tu
m’avais
promis que c’était un pari.
-
J’m’en fous du
pari, écoute moi, merde
!
-
J’m’en fous pas,
moi
!
-
J’plaque tout. J’suis désolé, je savais
pas.
-
T’es
désolé
? C’est vrai, ?a
change tout.
- Ecoute,
viens
! On s’en va. On se barre.
- Et on se barre pour quoi
? Ta chambre d’ado à son
Papa
? Arrê
te de
te prendre pour le prince charmant
! J’ai pas besoin d
e ta
pitié
, barre
toi tout seul !
- Sophie, pardonne moi !
- Barre toi !
- Cap ou pas cap ?
- Barre toi.
(
Pleurs
)
* * * * *
Me pardonner. Ca a été
s?rement le pari le plus dur que j’ai donné à
Sophie. Mais Sophie n’a jamais aimé la
facilité, ?a lui
a pris un foutu
temps. Peut-ê
tre un chouilla
trop. Entre temps, les arguments
massus
de mon pè
re avaient eu raison de moi.
- Bonjour Monsieur. Julien
est là
? S’il vous pla?t
Monsieur Janvier
!
J’viens
voir Julien. Ohoh, il est là
? Julien, tu m’entends
?
* * * * *
-
Non non, dis
rien, c’est à moi de parler. J’t’ai
manqué
? Parce que,
toi tu
m’as manqué. T’es un vrai tyran, tu sais. C’est
tellement dur de
te faire la gueule
! Mais… j’t’en veux quand même. Te fais
pas
d’illusion. J’voudrais qu’on parle,
qu’on oublie en jeu. Rien qu’une fois.
T’aimes ma robe
?
J’ai hésité, hein. J’l’ai chippée à ma s?ur, y en
avait une autre rouge… Genre bombe
carbone
-nuclé
aire, tu vois.
Je
sais que c’est celle là que j’aurais
d? mettre. J’ai peut
-
être
passé…
j’sais pas moi… 3h devant mon
miroir
! Mais… j’y suis
arrivée. Tu vois,